Sommaire
01 Éditorial
Christiane Marchocki
04 Un résistant nazairien, mort pour la France, Frédo Sérazin
Alain Quella-Villéger
18 Les maires de Saint-Nazaire – 6e partie 1941 -1947
Patrick Pauvert
34 Les temps nouveaux de l’art moderne – Deux oeuvres restaurées par la Ville de Saint-Nazaire
Emmanuel Mary
46 Gustave Bord, gloire et ruine d’un Nazairien – Première partie : La montée en gloire
Loup
60 Grandeur et décadence des villas balnéaires à Saint-Nazaire – 1e partie
Bernard Tabary
74 Enquête patrimoine autour de « Ker Eugénie »
Stéphanie Le Lu
83 Nestor Rombeaut, un démocrate-chrétien en terre socialiste
François Prigent
92 Croix et calvaires de Mesquer, dans la vie quotidienne
Jocelyne Le Borgne
100 Sarah Bernhardt, Fleur-de-lait, la bonne dame de Penhoët
Jean de Saint-Houardon
112 Vauban et la Bretagne
Michel Labonne
117 Journal d’un aumônier breton – 1850 – 29e partie
Christiane Marchocki
120 L’HISTOIRE et L’IMAGINAIRE
Un doute…
Christiane Marchocki
124 ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI
Le portail web des Archives de Saint-Nazaire est en ligne !
Gaëlle Ouvrard
128 À LIVRE OUVERT
128 – Mesquer-Quimiac, Regards – (Guy Le Diouron) – Jocelyne Le Borgne
129 – France Bloch-Sérazin – Une femme en résistance (1913-1943) – (Alain Quella-Villéger)
130 – Tout le monde sait qui a tué Steve – (Nicolas Mollé)
132 L’ASSOCIATION
Éditorial
Ce trop fameux virus continue de mener la danse. Il se propage, sans gêne, il guette chacun, prêt à s’inviter chez tous. Les plus forts résistent. Les plus faibles disparaissent. Règne la loi du monde sauvage.
Notre revue, elle, ne disparait pas. Nous ne pouvons pas nous réunir, mais elle est le trait d’union entre les adhérents, les lecteurs, et les auteurs. Son importance, sa raison d’être, en est d’autant plus affirmée.
Nous continuons de décrire la vie locale passée et son lien avec le présent. Ainsi, découvrons-nous le destin tragique d’un résistant nazairien, Frédéric Sérazin et de son épouse. Emprisonné, torturé, il fut exécuté par la Gestapo, et son épouse, France Bloch, guillotinée, en Allemagne.
Les maires qui se succèdent, à Saint-Nazaire, participent, activement, à l’histoire de leur ville. Leur rôle, dans les périodes difficiles, est déterminant, notamment, bien sûr, dans l’immédiat après-guerre, quand tout est à reconstruire, quand la vie ne reprend pas dans l’abondance et la facilité.
L’histoire ne comporte pas que des conflits, elle se reflète dans les œuvres d’art qu’elle inspire. Les artistes, aussi, ont droit à la notoriété, telle Madeleine Massonneau. Nous lui devons la fresque, fraîchement restaurée, sur les murs
du hall d’entrée de l’ancienne école Jean Jaurès. Au Jardin des Plantes, une statue, La Faunesse, œuvre du sculpteur Charles Despiau, elle aussi récemment restaurée, fait, tout comme la fresque, partie du programme engagé par la
Ville de Saint-Nazaire.
Tous les hommes n’ont pas le même destin. Certains, issus de familles très aisées, peuvent suivre des études et fréquenter, ensuite, des milieux intellectuels et huppés. Gustave Bord est de ceux-là. Ses écrits sont une source de documentation historique. Le récit de sa vie, un regard sur la société de son temps.
La vision d’une certaine architecture nous est donnée par ce qui reste des villas balnéaires. Certaines demandent de la curiosité pour être découvertes, parmi les hautes herbes et arbustes, qu’il faut écarter, et dans les archives,
qu’il faut consulter. C’est ce qu’a fait l’auteur de cet article, consacré à la villa/château des Charmilles, à Porcé.
Nous faisons un tout autre genre de découverte en lisant l’enquête sur la maison appelée « Ker Eugénie » à Méan, ancienne demeure d’un capitaine au long cours, qui s’inscrit dans l’inventaire du patrimoine architectural de Saint-Nazaire.
Notre ville a, aussi, une histoire ouvrière, dans laquelle nous nous plongeons, à travers le parcours de Nestor Rombeaut, entré dans le monde du travail, à 18 ans, comme soudeur à l’arc. Il a suivi, au fil des années, une trajectoire peu commune : leader syndical, député, vice-président de groupe, très actif (surtout sur des thématiques sociales, liées au monde du travail), à l’Assemblée nationale, de 1958 à 1962.
Dans la partie ouest de la presqu’île, à Mesquer, nous découvrons des croix et calvaires, qui sont les témoins et traces de la vie des habitants. L’auteur nous entraine dans son travail de recherches, méticuleux, précis, et joliment illustré.
Éloignons-nous, un peu, de la presqu’île, vers le Finistère et Belle-Île, sur les pas de celle qui a été surnommée, par les îliens, « La bonne dame de Penhoët » (Penhoët est un lieudit de Belle-Île), Sarah Bernhardt. L’auteur évoque les
liens de la grande artiste avec la Bretagne et nous dévoile quelques points
de son histoire.
En Bretagne, Vauban, l’ingénieur et architecte de Louis XIV, a laissé de nombreuses traces de son passage, le long du littoral. L’article passe en revue les principales réalisations, dans notre région, de celui qui a apporté une contribution majeure à l’architecture militaire de son époque.
Notre aumônier breton continue son périple. Il remplit sa mission d’évangélisation des habitants de la côte africaine. Son texte présente toujours un grand intérêt. C’est un témoignage précieux, car il nous fait partager, en détail, sa
vie ecclésiastique et maritime, au milieu du XIXe siècle.
Un pays qui aurait oublié totalement son histoire, et même sa langue, n’existerait plus, ou serait sur le déclin. Désormais, les outils numériques, à la portée de tous, ouvrent la porte à chacun. Il en est ainsi pour les archives de
Saint-Nazaire, qui viennent d’être mises en ligne, facilement accessibles, dans un portail dédié, très fonctionnel.
Pour terminer la lecture des articles parus dans notre revue, tous documentés, évocateurs, surprenants parfois, en un mot, tous sérieux, une nouvelle vient solliciter l’imaginaire étayé du raisonnement. Les personnages sont des gens respectables, mais ils évoluent dans un environnement particulier, les circonstances le sont tout autant. À la différence de certains films, on ne trouve, pour nous guider, aucune empreinte, ni enquête, ni preuve. L’action se déroule chez nous, à quelques kilomètres de notre côte. C’est vous qui jugerez…
Christiane Marchocki