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HISTOIRE & PATRIMOINE – n° 108 – octobre 2024

01 Éditorial
Christiane Marchocki

04 La grève de 1894 aux Forges de Trignac
Michel Mahé, de l’Aremors

30 Église Sainte-Anne de Saint-Nazaire, Une architecture d’avant-garde
Patrick Pauvert

38 Le crime de l’Immaculée
Patrick Pauvert

40 Voies fluvio-maritimes et terrestres à travers la Brière
Claude Thoméré

56 Le destin exceptionnel du Guérandais/Lyphardais
Julien Landeau, Sauvé des eaux
Bernard Tabary

74 Jean-Marie Muterse
Chimiste, publiciste, libraire,libre-penseur, antiquaire,et glossairiste guérandais
Gildas Buron

102 Mesquer-Quimiac “Station de tourisme” d’hier à aujourd’hui
Jocelyne Le Borgne

122 À LIVRE OUVERT
122 – Les Nazairiennes, Les Nazairiens, dans l’entre-deux-guerres
(Christian Morinière, Maxence Ponroy, Michel Mahé, Guy Abin)

136 L’ASSOCIATION

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pour feuilleter la revue.

Ce nouveau numéro (124 pages), sera en vente (14 €)
en kiosque, à partir du 20 novembre 2024.

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Éditorial

La revue Histoire & Patrimoine, fidèle à sa mission, dépeint et raconte l’histoire de la région nazairienne et de la presqu’île guérandaise. Les articles, aussi approfondis et documentés que de coutume, captent l’attention du lecteur. Chaque localité, chaque corps de métier, participe à la naissance et à la vie de cette région, à différentes époques et en diverses circonstances.
À la découverte de ce n° 108, dès le premier récit, nous sommes témoins des grèves et problèmes sociaux associés : le thème des salaires, celui du temps de travail, les mouvements de foule, les luttes qu’entraîne le désir de la conquête du pouvoir à tous les niveaux.
L’esprit humain n’est pas uniquement matérialiste. Son besoin d’idéal apparait dans ses réalisations artistiques. Il en est ainsi lors de la construction de l’église Sainte-Anne de Saint Nazaire. Lorsqu’un espoir, encouragé par une religion, s’exprime, les réalisations atteignent des sommets. Ce texte décrit les symboles, leur sobriété, dans ce monument remarquable.
L’homme, capable du pire et du meilleur, commet parfois le pire. Ainsi nous est relaté un crime commis sur ce même territoire. Si l’horreur de l’acte est grande, l’exécution de la sentence, justifiée, ne l’est pas moins : les spectateurs sont évalués à « plus d’un millier » venus voir fonctionner la guillotine…
Une constatation émerge : l’être humain ne change pas intrinsèquement. Le milieu naturel, lui, se modifie continuellement. Entre le VIe siècle et le XIIe siècle « le niveau des eaux est monté sur l’estuaire ». Les cours d’eau, dont le Brivet, voies de communication, et la Brière, influent sur la vie des habitants. Ils voyagent et aussi se fixent. Les populations changent, les langages évoluent. C’est tout un pan d’histoire lointaine, souvent ignorée, qui nous est révélé.
Les guerres civiles ont ceci de pire que les guerres entre nations différentes : les belligérants ont en commun leur parler, leur mode de vie, souvent les mêmes ancêtres. La biographie de Carrier nous amène à Nantes, tristement célèbre pour ses noyades, organisées en renfort du « rasoir national ». Cette période qu’est la Terreur est celle des atrocités répétées au cours de siècles, au mépris des frontières. Nous découvrons le « destin exceptionnel de Julien Landreau » qui, s’il n’était pas historique, tiendrait du roman.
La généalogie du Guérandais Jean-Marie Muterse, homme du XIXe siècle rejoint son trisaïeul paternel, en 1702. La carrière complexe du personnage nous est relatée fidèlement. Son caractère, ses idées, ses réalisations, nombreuses, sont surprenantes à son époque. Certaines sont d’avant-garde et peuvent nous étonner. Le narrateur nous le rend attachant. Nous apprenons les différents aspects de la vie politique et économique locale, nous apprenons la complexité du commerce du sel et la technique de sa production. La vie politique du personnage est bien remplie. N’hésitant jamais, il est aussi libraire. Il se montrera utopiste. Sans doute, alors, le jugeait-on excentrique, vu ses projets grandioses, tout à fait hors du commun. Sa motivation première est le bien public. Actuellement, on le qualifierait de visionnaire.
Mesquer-Quimiac, qui vient d’obtenir le prestigieux classement « station de tourisme », a, en un siècle d’existence, su séduire de nombreux estivants, résidents secondaires et résidents à l’année, tout en conservant son caractère de station « discrète » et familiale. C’est le vent du large qui traverse la commune et en fait un havre. On apprécie d’y faire escale, ou, mieux, d’en faire son port d’attache.L’article qui clôt ce numéro nous fait découvrir ses différents atouts, d’hier à aujourd’hui.

Christiane Marchocki