HISTOIRE & PATRIMOINE – n° 100 – mars 2021
1 Éditorial
Christiane Marchocki
04 Les maires de Saint-Nazaire – 7e partie 1947 -1968
Patrick Pauvert
18 Saint-Nazaire, 1857 – L’année fabuleuse
Christian Morinière
32 Gustave Bord, gloire et ruine d’un Nazairien
Seconde partie : Ivresse de la fortune et chute
Loup Odoevsky Maslov
50 Grandeur et décadence des villas balnéaires
à Saint-Nazaire – 2e partie
Bernard Tabary
60 Le verrou de Méans
Origine du nom de quelques anciennes îles de l’embouchure de la Loire
Claude Thoméré
72 Usine élévatoire – Saint-Nazaire, Ville d’Art et d’Histoire
L’inscription au titre des Monuments Historiques
Emmanuel Mary
83 Sentinelles de la mémoire
Daniel Sauvaget
86 Les monuments aux morts de la région nazairienne
Daniel Sauvaget
104 Les monuments aux morts 14-18 de Saint-Nazaire
Daniel Sauvaget – avec la participation des Archives municipales de Saint-Nazaire
110 Georges Bareau, sculpteur nazairien
Daniel Sauvaget
114 Le cépage nommé « Aunis », de Guérande à Sarzeau
I – Introduction : Les cépages connus en Bretagne
Christophe M. Josso
124 Vignes et vendanges à Mesquer – 1412-1912
Jocelyne Le Borgne
134 Conlie : l’humiliation
La terrible aventure de l’Armée de Bretagne (1870-1871)
Jean de Saint-Houardon
150 Journal d’un aumônier breton – 1850-1851 – 30e partie
Christiane Marchocki
154 Jules Verne – Pitre-Chevalier – Édouard Bonnaffé
Trois écrivains fascinés par l’océan et inspirés par leurs origines bretonnes
Benoît Bonnaffé
160 L’HISTOIRE et L’IMAGINAIRE
Flirt sur le Channel – Édouard Bonnaffé
168 ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI
Le covid 19 ? ou La covid 19 ? – Bernard Tabary
171 À LIVRE OUVERT
171 – Paul Gauguin – L’aventure atlantique 1848-1887 – (Christian Morinière)
172 – Hommage aux ombres – (Michel Labonne)
173 – Découvrez Guérande – (Josick Lancien – Gérard Mallet) – Christiane Marchocki
174 – La dame des marais salants – (Xavier-Boniface Saintine) – Christiane Marchocki
175 – Faut pas vous fracasser pour moi… La vie est belle – (Benoît Bonnaffé) – – Christiane Marchocki
176 L’ASSOCIATION
Éditorial
Une langue existe si elle est fixée par l’écrit. Oralement, la nôtre, souvent estropiée, se rapproche occasionnellement d’un sabir. Certains prophétisent sa disparition, future langue morte, tel le latin, désormais peu présent dans les programmes scolaires. Or, les maisons d’édition, les livres et revues se multiplient. Les auteurs, passionnés d’écriture, s’y adonnent avec plaisir. Tous démentent ces propos négatifs.
Récemment, un « confinement » a été imposé afin d’échapper à un certain virus contagieux et mortel. Serait-ce le règne de l’ennui ? Non : « une personne d’esprit ne s’ennuie jamais ». Pour tout littéraire, c’est l’occasion de se consacrer à la réflexion et à la recherche « … que faire en un gîte à moins que l’on ne songe[1] ». Nos auteurs n’y ont pas manqué. Il suffit de lire Histoire & Patrimoine pour constater l’abondance de livres et d’articles. Ces écrits, non seulement entretiennent la connaissance de notre histoire, mais ils pérennisent et font vivre notre langue.
Certaines personnalités s’impliquent dans la vie de leur cité. Les maires de Saint Nazaire sont de ceux-là. Ils ont assisté leur ville, lors de sa renaissance, après les destructions de la guerre. La raison d’être de Saint Nazaire, sa gloire, en quelque sorte, est la construction navale, et, par là même, le trafic maritime. Dans le présent numéro, on peut approcher son évolution sous divers angles : à partir de cette année 1857, qui a vu la ville basculer dans la modernité, ou par le biais de l’usine élévatoire, bâtiment emblématique du port, qui vient d’être classée monument historique.
Les hommes qui se sont sacrifiés pendant les conflits ne sont pas oubliés. Les monuments consacrés à leur souvenir, véritables sentinelles de la mémoire, font l’objet d’une étude détaillée. Un coup de projecteur est, aussi, donné sur le sort réservé aux volontaires de l’Armée de Bretagne, regroupés au camp de Conlie, à la fin de la guerre de 1870.
La topographie de Méan nous fait remonter les siècles, en harmonie avec la toponymie. Puis un article, tout aussi sérieusement documenté, nous conduit aux villas balnéaires. Elles supposent une société florissante. La vie tumultueuse de Gustave Bord est racontée dans le détail, jusqu’à sa chute. Enfin, qui l’eût cru, que nous flirterions sur le Channel ?
La vie présente, décidément, d’heureux moments. Pourquoi ne pas aborder l’histoire en empruntant la gastronomie, sous l’égide de Dionysos, toujours honoré ? La culture de la vigne est l’occasion de déchiffrer d’anciens manuscrits, activité de spécialistes.
Les connaisseurs aimeront nous lire, car ils découvriront des aspects antérieurs inattendus. Ainsi, notre revue présente un large éventail, une vision générale, de ce que fut la vie de nos ancêtres. L’histoire est par définition universelle. Cet exemplaire porte le n° 100. Il reste encore beaucoup à découvrir. L’avenir est assuré pour les esprits curieux.
[1] « Le lièvre et les grenouilles », La Fontaine.
Christiane Marchocki